5-14 février: randonnée dans le sud de la Corse avec Kerstin
Et si nous profitions de la Corse en hiver pour être bien sûr de ne rencontrer aucun touriste! Après tout, l'hiver en Corse est certainement bien plus doux qu'à Garmisch-Partenkirchen au pied des Alpes. Nous élaborons donc le plan suivant: Partir en bateau de Marseille jusqu'à Porto Vecchio au sud-est de la Corse, marcher jusqu'à Propriano au sud-ouest de la Corse, profiter des plages et repartir de Propriano en bateau jusqu'à Marseille.
Pour marcher de Porto Vecchio à Propriano il y a un sentier bien connu: Le Mare a Mare Sud. Malheureusement, en cette basse saison touristique, nous n'avons pas trouvé de gîte ouvert à certaines étapes de ce sentier. Nous avons du choisir un autre itinéraire certainement beaucoup moins parcouru pour relier les rares villages où nous pouvions nous loger et nous restaurer, et ainsi pouvoir voyager avec un sac le plus léger possible!
Départ au soir de Marseille:
La mer est restée calme pendant toute la traversée, ce qui nous a permis de passer une bonne nuit!
Arrivée à Porto Vecchio:
Petite ballade dans les anciens marais salants de Porto Vecchio:
Les flamants roses ont pris possession du lieu!
Remontée au centre ville de Porto Vecchio, où nous passons la nuit:
Nous repartons tranquillement le lendemain matin pour Lecci, d'où nous commencerons notre traversée des montagnes jusqu'à Propriano:
L'eau n'est pas si froide et la baignade s'impose!
Pour la suite de la journée, après avoir bien mangé dans un restaurant très prisé sur notre route, nous tentons de quitter l'asphalte en passant à travers la campagne:
Malheureusement, il s'avère que notre chemin de campagne passe par une propriété privée. Nous sommes finalement obligés de retourner à la route pour rejoindre Lecci, où nous passons la nuit.
Après une bonne nuit et un lever aux aurores, nous partons à l'assaut des montagnes. C'est que notre objectif du jour, san Gavino di Carbini, est assez loin (25 km et +1000 m de dénivelé par le sentier), et la pluie est annoncée...
Notre itinéraire commence par longer la rivière Osu, un lieu connu pour ses coins baignade en été:
Une petite pluie s"installe quand nous commençons à monter:
Puis c'est le brouillard, ce qui nous empêche de contempler la cascade de Piscia di Ghjaddu. C'est bien dommage!
Le centre touristique avec ses restaurants, où les gens se garent en été pour aller voir cette cascade, est tout à fait fermé en cette saison. Bien trempés, nous décidons de continuer sur la route jusqu'à san Gavino di Carbini! Il reste quand même 15 km, la route rallongeant l'itinéraire initialement prévu... Par miracle, une dame bien aimable nous prend en stop et nous emmène jusqu'à notre gîte de san Gavino, dont elle connaissait le propriétaire. Ce gîte est particulièrement beau, et nous y avons la possibilité de sécher toutes nos affaires! La soirée que nous passons au restaurant d'à coté, miraculeusement ouvert en cette saison, restera inoubliable.
Au matin le beau temps a l'air d'être revenu, ce qui nous est particulièrement agréable!
Notre objectif du jour est Serra di Scopamène, à 9 km avec pas trop de dénivelé, une sorte de journée de repos quoi!
Un énorme pont qui nous fait dire que cette rivière en d'autres saisons peut être beaucoup plus violente:
Le chemin suit un muret en pierres tapissées de mousse, c'est très reposant comme marche:
Une salamandre!
Arrivée à Sorbollano, juste en dessous de Serra di Scopamène:
Et nous voilà à Serra di Scopamène!
Nous sommes très agréablement accueilli dans ce gîte miraculeusement ouvert en hiver, et nous profitons d'un café-restaurant ouvert à l'année pour le plaisir des gens du coin!
A la fenêtre de notre chambre, nous profitons d'un coucher de soleil magnifique avec la mer à l'horizon.
Vue sur l'église de Serra di Scopamène au matin:
Aujourd'hui nous avons encore une bonne journée avec 26 km et 1400 m de descente (et 800 m de montée...), pour rejoindre Olmeto. C'est ambitieux, mais au moins il fait beau.
Notre itinéraire commence par un peu de route, avec quelque attraction:
Arrivée à Zerubia, village à partir duquel nous retrouvons un chemin:
Encore un chemin bien moussu!
A partir de la ça se gâte. Une sente est sensée partir de ce chemin, mais nous tournons en rond et ne trouvons rien.
Finalement, en faisant confiance au GPS du portable et en m’enfonçant dans la végétation, je retrouve un sentier tracé qui correspond. Nous nous y aventurons:Le chemin est sensé traverser cette forêt pour nous emmener jusqu'à un col, dans cette direction:
La ça se gâte à nouveau. Le chemin disparait littéralement dans les ronces... En forçant le passage tant bien que mal, je m'entête à essayer d'avancer un restant sur la trace du GPS. Kerstin essaye de voir de son côté s'il n'y a pas de meilleurs options que celles que j’entreprends. Au bout d'un moment nous avons vraiment l'impression de tourner un rond, et personnellement je commence à me demander s'il ne faut tout simplement pas faire demi tour...
Mais Kerstin à ce moment là a plus d'espoir, et en persévérant avec le GPS de son téléphone portable elle finit par trouver une trace qui ne se dissipe pas 10 m plus loin, et qui s'avère être le chemin que nous cherchions!
Nous parvenons finalement à notre col, assez épuisés mentalement il faut le dire.
Nous avons quand même l'impression que le chemin que nous avons pris n'a pas du être parcouru depuis un certain nombre d'années, à un tel point que la végétation l'a fait complètement disparaître par endroit.
Pour la suite le chemin est plutôt bien tracé, mais la aussi certainement pas parcouru souvent vu les quelques petits murs de ronces que nous avons du franchir!
Nous arrivons finalement à une bonne route de terre.
En regardant la carte, Kerstin se rend compte que nous ne passons pas très loin d'une route goudronnée. Elle me convainc assez facilement de ne pas suivre l’itinéraire initial avec des chemins potentiellement aussi foireux que celui d'où nous venons, et de tenter le stop sur cette voie départementale.
La pause navette bien méritée!
Au pire il reste 15 km de route jusqu'à Olmeto, notre étape du jour.
Cette route de montagne est très belle avec vue sur la mer:
Les quelques voitures qui passent sont pleines, nous continuons donc à pied jusqu'à atteindre une route plus fréquentée qui monte sur Olmeto.
Le voitures qui passent semblent essentiellement transporter des gens qui vont chasser, ce qui expliquerait peut-être le fait qu'aucune ne se soit arrêtée!
Nous arrivons finalement à Olmeto à la nuit tombée, et les pieds en miettes!
Heureusement la nuit a été longue et reposante, et au matin nous nous sentons encore d'attaque pour marcher jusqu'à Propriano, notre destination finale.
Vues de l'hôtel à Olmeto:
La baie de Propriano est en vue!
Joli point de vue sur Olmeto en descendant:
Une habitante d'Olmeto nous aiguille sur un joli chemin balisé qui descend jusqu'à Propriano. C'est une chance parce qu'après l'expérience de la veille, nous n'aurions jamais osé seuls ce type de chemin indiqué sur la carte avec un trait pointillé!
En arrivant sur la route, un marchant de produit locaux avec une salle de restauration qui marche surtout l'été nous propose de nous préparer le figatellu au feu de bois. Cet imprévu nous a bien ravi!
C'est dans ce bonne état d'esprit que nous arrivons enfin à Propriano:
La rue du port où se trouve notre hôtel:
Le port:
Et les magnifiques criques de Propriano où la baignade s'impose! Il paraît que l'eau serait à 18°C, ce qui n'est pas si froid que ça en fait.
Après les criques se déroule une longue plage:
Une rivière borde cette longue plage:
Le rocher des oiseaux:
Kerstin profite de cet endroit paisible:
Vue sur Propriano en rentrant de la ballade:
Pour la dernière journée à Propriano nous retournons nous baigner dans ces criques magnifiques, avant de reprendre le bateau en début de soirée:
Alors que le bateau n'est pas encore parti, le ciel nous offre un très joli spectacle:
En partant, Propriano s'éclaire:
Belle soirée sur le pont du bateau:
Et pour finir, un joli lever de soleil en arrivant sur Marseille:
Le retour dans le froid à Garmisch-Partenkirchen est saisissant!