30 juin 2008

Il est grand temps de reparler un peu de montagne dans ce blog!

28 juin : escalade à la dent d'Orlu avec Clément

Départ la veille histoire de pas se lever trop tôt.
Au programme de la journée, les Enfants de la Dalle, 18 longueurs de 5c-6a puis une course d'arête.

Y'a 5 ans je faisais cette voie pour la première fois avec Matth et la descente de la voie s'était terminée en traversée expo sur des jonquilles... l'agonie.... et y'avait Fraco qui nous attendait en bas... bons souvenirs.


Cette fois-ci on était averti, alors on ne s'est quasiment pas trompé sur l'itinéraire de descente.

Quelques photos de cette superbe journée:





27 juin 2008

Aujourd'hui j'ai envie de faire un point sur ma thèse.

Jusqu'à présent je me suis intéressé à une question :
- d'où provient l'énergie des perturbations de l'Afrique de l'Ouest qui se transforment en cyclone ?

Il y a deux possibilités :
- 1er cas : transfert direct d'énergie cinétique de l'environnement grande échelle (jet d'Est africain, jet d'Est tropical) à la perturbation. On parle dans ce cas de croissance barotrope.
- 2eme cas : transfert indirect où c'est l'énergie potentielle de l'environnement qui se transforme en énergie cinétique. On parle dans ce cas de croissance barocline.

Tout les météorologistes savent trés bien que les tempêtes des moyennes latitudes ont une croissance barocline alors qu'aux tropiques les tempêtes ont plutôt une croissance barotrope.

Mais en Afrique de l'Ouest on ne sait pas trop ce qui se passe, à cause du Sahara qui est une source d'énergie potentielle certainement non négligeable. Et puis dans cette région il n'y a pas trop de données donc les travaux qui ont été réalisés jusqu'à présents sont assez approximatifs. En tout cas les scientifiques disent depuis 40 ans que les perturbations de l'Afrique de l'Ouest (ondes d'Est africaines) ont une croissance à la fois barotrope et barocline.

Une question ouverte reste le rôle joué par les systèmes nuageux dans cette croissance énergétique. Un nuage correspond en effet à de la condensation de vapeur d'eau, ce qui réchauffe l'atmosphère et augmente l'énergie potentielle. Les gros systèmes nuageux se formant pendant la mousson en Afrique de l'Ouest favoriseraient donc la croissance barocline des ondes d'Est africaines. C'est en tout cas ce que suggèrent pas mal de personnes.

Et ben moi je dis que non. En fait les nuages apportent de l'énergie potentielle entre 4000m et 12000m, mais celle-ci n'est pas convertie en énergie cinétique. En fait la croissance de l'onde d'Est africaine se passe plutôt vers 3000m avec une transfert direct d'energie cinétique du jet d'Est africain à la perturbation.

J'obtiens des résultats différents de ce que les gens racontent, peut-être parce que mon analyse est fondée sur un cas d'étude réel, alors que jusqu'à présent ces gens travaillaient sur des cas idéalisés, où bien sur des moyennes de plusieurs cas réels. Peut-être aussi que mon cas d'étude n'est pas représentatif.


A la fin de la semaine prochaine je pars à Cancun pour présenter ça. Voilà mon poster. Normalement j'ai aussi un oral sur le même sujet.


site internet de la conférence

Personnellement je trouve que c'est trés passionnant et que ça vaut bien quelques week-end de travail.